Page 6
Dans ce chapitre, j’ai voulu retracer l’histoire de Gujan-Mestras au travers de cartes postales anciennes (collection privée) ainsi que d’un film qui, à lui seul, est toute une histoire à part entière.
Pour bien vous repérer sur les cartes postales, lisez bien les sous-titres des photos ainsi que les commentaires qui en accompagnent certaines.
J’ai tenu à être, sur ces différentes pages, à ma modeste manière, grâce à mes souvenirs et ceux que m’ont laissés mes ancêtres, un "passeur d’histoire" afin l’Histoire de Gujan-Mestras perdure auprès de notre jeunesse.
Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à l'enrichissement de ma collection personnelle de photos et cartes postales afin de me permettre de retracer au mieux le vécu de Gujan-Mestras : Olivier Narp, Alain Folliot, Jean-Pierre Dubourdieu...
Et maintenant, je vous propose de me suivre, dans les couloirs du temps, à la recherche d’un monde perdu…
J'ai consacré cette sixième page à :
- Plaisirs de la plage,
- Les lieux de distractions (cinémas, bals...),
- Kermesse et corso fleuri scolaires,
- L'Harmonie Saint-Michel,
- Autres distractions (chasse, automobile),
- Scènes diverses,
- Portraits (enfants et adultes), Communions Solennelles, mariages en "grandes pompes",
- Durant la 1ère et 2ème Guerre Mondiale.
La plage au fil des ans...
Gujan-Mestras a compté jusqu’à 4 cinémas durant le XXème siècle, le Saint-Michel, la Pergolette, l’Eldorado et enfin le Ranch (qui deviendra des années plus tard, le Gérard Philipe). Il faut souligner que la salle de ce dernier est la seule à n’avoir été construite que pour le 7ème art, les 3 autres étant destinées, au départ, à des activités culturelles, sportives… puis emménagées pour le cinéma.
Le "Saint Michel", quartier de Mestras
C’est la salle la plus ancienne. Construite en 1880 dans un but philanthropique par le Dr Cassou, elle présente une façade de style mozarabe dotée de grands avant-toits, dans le goût de l’époque. Se revendiquant "salle de récréation, de bal, de théâtre", la rue où elle est érigée devient "Rue du Théâtre".
Elle est vendue par Mme Cassou, à la mort de son mari, à Mr Gérard Destout en 1904 et reste la propriété de la famille Destout jusqu’en 1975. La salle, en plus de sa vocation première, abrite les répétitions de la fanfare de Mestras. Durant la Grande Guerre, elle voit même se dérouler des combats de boxe organisés par les soldats américains en garnison à Mestras.
Donnée en gérance pour une exploitation cinématographique épisodique, la première séance a lieu en 1920 et obtient un franc succès. On imagine que le film tourné, en 1921, à Arcachon par Abel Gance "La Roue" ait pu être présenté à cette époque. Il n’existe pas d’appareil de projection à demeure et les séances de cinéma sont assurées par un projectionniste ambulant qui rayonne dans la région. Le projecteur à manivelle est installé dans une camionnette pénétrant par la porte principale en marche arrière, pour repartir une fois le film projeté pour une autre salle du canton. Chaque séance donne lieu à une manutention de chaises et de bancs pour transformer la salle de bal en salle de cinéma. Les spectateurs participent à ce déménagement. Mr Faucon en est le premier opérateur ambulant.
En 1935, avec le film parlant, une cabine de projection fixe est installée, la façade et l’entrée de la salle modifiées. Mr Mirasson père succède à Mr Faucon. Le film change toutes les semaines, la séance ayant lieu le dimanche après-midi, les autres activités, théâtre, musique, bals subsistent les autres jours. Le succès aidant, une séance supplémentaire est rajoutée le dimanche soir puis une autre, le samedi soir à partir de 1945. La salle comportant un balcon est décorée d’affiches et de photos des vedettes de l’époque. La place de cinéma coute 7 francs en 1941.
Le cinéma Saint-Michel connait son heure de gloire le 4 octobre 1943. Ce jour-là, est projeté en première mondiale, sous la présidence du Dr Louis Bezian, maire de la ville, le film tourné à Gujan-Mestras : "Ceux du Rivage" (voir en page 1 de ce chapitre). Mis en scène par Jacques Séverac (né en 1902 à Arcachon), il réunit des acteurs très connus comme Charpin, (inoubliable Maître Panisse dans la trilogie de Pagnol) Raymond Bussières, Aimé Clarion et Blanchette Brunoy. Non seulement de nombreux Gujanais y participent comme figurants dans les scènes d’extérieur tournées au port de Larros ou à la gare, mais les acteurs logent chez l’habitant et leur présence sympathique séduit la population. La projection attire la foule. Le succès est tel que la vente des programmes rapporte 50.000 F, somme reversée à l’œuvre du Secours aux Prisonniers de Guerre.
Durant la période de gérance par Mr Mirasson fils, mon père, Auguste de Almeida, fit office de projectionniste de 1943 à 1950.
La dernière séance au "Saint-Michel" eut lieu en 1965, les propriétaires n’ont pas souhaité vendre la salle à Mr Mirasson fils qui aurait souhaité continuer l’activité (exploitant déjà une autre salle à La Teste). Le cinéma est alors laissé à l’abandon puis racheté en 1975 pour en faire d’abord un garde meuble par la famille Biremont (tenant un commerce de vente de meubles qui prendra, par la suite, l’enseigne de Monsieur Meuble).
De nos jours, après restauration, l’immeuble est devenu une habitation.
"La Pergolette" et "La Chaumière", quartier de Mestras
Mr Bailly aménage en 1923, une salle de bal servant également de salle de cinéma dans les locaux désaffectés d’une ancienne conserverie de sardines appelée "La Bretonne" et appartenant aux Etablissements Villette.
Pendant la guerre de 14-18, celle-ci avait servi d’hôpital militaire de 65 lits.
Sur le terrain attenant, les américains y entreposèrent des ballons dirigeables en 1918.
Un public nombreux suit les séances de cinéma du dimanche après-midi composées d’un film documentaire, des actualités, d’un film comique et, après l’entracte, d’un grand film. Après la projection, les spectateurs vident la salle de ses sièges pour faire place nette et la transformer en salle de danse.
Pour éviter ce déménagement incessant, Mr Bailly fait construire, en 1932, à proximité, une piste de danse couverte d’un toit de chaume : "La Chaumière".
Les pellicules, utilisées à l’époque, à base de nitrate de cellulose sont très inflammables et sont à l’origine de deux incendies successifs, dont le dernier, en 1935, détruit complètement la salle et la cabine de projection. La "Pergolette" ferme définitivement ses portes.
Su rla photo de famille, ci-dessus, datant de 1938, on distingue notamment, au premier plan à gauche, sur une chaise, mon arrière grand-mère Léoncia Pédemounou (mère de mon grand-père maternel) avec une fillette sur les genoux qui n’est autre que ma maman, Ginette Pédemounou (dans l’assemblée également d’autres membres de ma famille : grand-oncles, petits cousins...).
"L'Eldorado", quartier de Gujan
La salle de l’Eldorado, dont la vocation réside dans la tenue de bals, répond à la concurrence entre Gujan et Mestras.
Mestras ayant sa salle Saint-Michel depuis la fin du XIXeme siècle, Gujan se devait d’avoir la sienne. Elle est construire en bois par le propriétaire du "Café de l’Union", Mr Gervaux, dans la cour du commerce situé dans un chemin de grande communication, au n° 7 de la "Route Départemental"e qui deviendra le "Cours de Verdun". Dévolue à l’organisation de bals, elle abrite pendant des années les séances de culture physique de l’UAGM (Union Athlétique de Gujan-Mestras).
Le deuxième propriétaire, Mr Lafont revend le café, restaurant, hôtel ainsi que la salle à Mr Laborde et à son gendre Mr Fourgs en 1934 qui en avaient pris la gérance dès 1928. Ceux-ci eurent alors l’idée, en concurrence au "Saint-Michel", d’organiser des séances cinématographiques. La première projection a lieu en 1935.
En 1936, la salle est détruite par un incendie et reconstruite l’année suivante à l’identique, c’est-à-dire en bois.
En juin 1940, la salle est réquisitionnée par la préfecture de la Gironde pour y loger les soldats de "passage" (terme pudique pour qualifier la débâcle !).
En 1941, Mr Fourgs confie la gérance de la salle à un spécialiste du cinéma (puisque déjà propriétaire de "L’Apollo" et du "Franklin" à La Teste), Mr Bordères. Le cinéma est à nouveau réquisitionné en 1943, mais cette fois-ci par les troupes d’occupation, après une dernière projection du film "Karspa, l’homme lion".
A la libération, Mr Fourgs refait la salle en fibrociment, avec une scène, des sièges recouverts de velours remplaçant les bancs de bois. Ceux-ci sont démontables pour emménager une piste de danse à l’occasion des fêtes locales. Le 6 septembre 1946, Mr Fourgs consacrant la séparation définitive de l’Eldorado et du Café de l’Union, vend la salle de cinéma à Mr Persignan qui ne la conserve que peu de temps pour la revendre à Mr Fontanaux, directeur des cinémas "Rex" et "Saint-Genès" à Bordeaux. Celui-ci remplace les sièges en velours, envahis parait-il par des colonies de puces, par des sièges en bois vernis moins confortables mais plus sûrs !
Enfin, en 1958, l’Eldorado connait son dernier propriétaire, Mr Duprat qui réalise des travaux de modernisation, essentiellement de peinture, sans toucher malheureusement à la cabine de projection. La salle compte 400 places assises et propose des séances tous les jours d’été. A partir du 14 septembre, elles se limitent aux mercredis après-midi, jeudis soir, samedis soir, dimanches matinées et soirées. Mr Folliot, son dernier opérateur, se souvient encore du premier film qu’il a projeté en 1958 : "Les Dix Commandements". Le cinéma est bien fréquenté en été mais les séances sont peu suivies les autres mois de l’année rendant la gestion financière difficile. De plus, une réfection de l’écran, du plancher, de l’appareil de projection, des sièges s’imposeraient, ce que les difficultés de trésorerie rendent problématiques. L’Eldorado ferme définitivement ses portes le 27 novembre 1967.
Il est alors vendu à un antiquaire qui le transforme en garde meuble. Sa façade est encore bien visible actuellement derrière le restaurant "La Coquille".
"Le Ranch", quartier de La Hume
L’histoire de ce cinéma est moins chaotique.
Mr Mirasson fils qui exploite le cinéma "Saint-Michel" à Mestras et le "Vogue" à La Teste, n’ayant pu décider la famille Destout de lui vendre la salle de Mestras, entreprend de construire un nouveau cinéma à La Hume sur un terrain à proximité du vieux marché.
Ce n’était pas la première fois que des séances de cinéma avaient lieu à La Hume. En effet, entre les deux guerres, des projections en plein air étaient organisées dans le jardin d’un hôtel-café-restaurant "Les Papillons" dirigé par "Honorine".
Le Ranch ouvre ses portes en 1963. Il comporte 180 places et les installations techniques répondent aux normes de l’époque. Rénovant la salle en 1984, Mr et Mme Mirasson poursuivent leurs activités jusqu’au début des années 1990.
Contactés par un promoteur qui veut construire un ensemble immobilier sur le terrain de près de 1000 m2, ils donnent suite à un projet de Michel Bézian, maire de Gujan-Mestras, qui souhaite en faire l’acquisition pour faire vivre le cinéma dans sa commune (la commune se trouvant autrement sans plus aucun cinéma). Ainsi est né le cinéma "Gérard Philipe" !
La salle "Florida", quartier de Mestras
La salle Florida avait comme propriétaire celui de l’hôtel-restaurant "Les Pyrénées", mes parents ainsi que moi-même n’ayant connu que la famille Rouby. Cette salle de bals se situait, en fond de cour, derrière la terrasse et à gauche même de l’hôtel. Elle n’était que peu visible de la rue, en été, du fait de la terrasse très ombragée de vieux platanes.
Cette salle imposante avait une vocation multiple :
- pour les bals dont les participants, devaient y venir parfois en tenue costumée car un concours était organisé pour le plus beau couple,
- pour les bals et lotos de l’UAGM Rugby puisque l’hôtel était de siège des équipes première et réserve de rugby de Gujan-Mestras,
- pour des repas puisque la salle pouvait être louée pour des banquets, mariages, communions solennelles, etc… La famille Rouby y assurant le repas et le service.
Photos ci-dessus :
Mes parents (vers 1947) en tenue costumée à l'occasion d'un bal à thème à la salle "Florida", Bassin d'Arcachon.
Photo ci-dessous :
C’est aussi dans cette salle, à l’occasion d’une fête d’école, qu’a eu lieu la première interprétation de notre célèbre "Chanson du Bassin". Ecrite vers 1930 par un ancien instituteur de Gujan-Mestras (Pierre Denjean), elle se chante sur l'air de la "Madelon". Mon papa, en bas à gauche (décédé jeune et depuis bien des années) en était d’ailleurs un des élèves interprètes.
Chaque année une kermesse ou corso fleuri était organisé par l’ensemble des écoles de la commune.
Ces kermesses n’avaient rien à voir avec celles que l’on connaît, de nos jours, individuellement dans chaque école primaire.
C’était l’occasion de rencontre entre les écoles primaires Gambetta et Pasteur ainsi que de l’école maternelle Paul Pouget (qui viendra s’y joindre bien plus tard dès sa création). Les "grands" et les "petits" rivalisaient dans la décoration de leur véhicule de défilé : vélos, mini-chars conçus avec des voitures à pédales… avec verdure, fleurs naturelles ou en papier, rubans, nœuds… Et ce, vêtus de leurs plus beaux habits, ils défilaient dans les rues gujanaises.
Plus tard, des défilés à thèmes seront organisés sur le stade municipal.
Bien des années plus tard, le Collège d’Enseignement Général (dès sa création) viendra se joindre à cette manifestation annuelle de fin d’année scolaire sur le stade municipal… et le fameux "Landi" ou "Lendi", danse gymnastique rythmique et synchronisée où les élèves étaient tous habillés de la même façon (short, tee-shirt ou chemisier), fera son apparition sous la houlette magistrale de Mr Jean-Claude Boutain.
L’Harmonie Saint Michel a été créée en août 1919.
Avant 1914, coexistaient à Gujan-Mestras (et ce depuis de longues années) deux sociétés musicales, savoir : l’harmonie Sainte-Cécile et la Fanfare Saint-Michel. Cette cohabitation amenait une rivalité artistique qui parfois s’envenimait en dehors du contexte purement technique.
Toutes deux participaient, chaque année, aux processions religieuses de Gujan et de Mestras et se produisaient, à tour de rôle, à la chapelle de Mestras.
Mais, une année, l’harmonie Sainte-Cécile se présente pour entrer dans la chapelle, en tête du défilé. Or, la porte de la chapelle est bien gardée par le président de la fanfare qui fait une interdiction formelle à l’harmonie de pénétrer dans le lieu saint ! Le porte-drapeau et les musiciens de l’harmonie forcent alors le passage… quel outrage !!!!
A la fin de la cérémonie, les participants des deux sociétés musicales s’affrontèrent soit disant dans une mémorable rixe.
Puis vint la guerre de 1914-1918…
Dès l’armistice de 1919, les musiciens voulurent, de part et d’autre, reprendre leur activité musicale. Mais, malheureusement, durant cette terrible guerre, leurs rangs s’étaient éclaircis puisque beaucoup d’entre eux étaient morts au combat.
En août 1919, le Docteur Bézian convoqua le restant des deux parties. La réunion des deux sociétés fut alors décidée. C’est Mr Edouard Mène qui proposa le nom d’Harmonie Saint-Michel et le bureau fut d’ailleurs élu en même temps.
Le premier bureau fut le suivant :
- Président : Dr Bézian,
- Vice-présidents : Mrs A. Pradère et J. Fourton,
- Chef de Musique ; Mr E-J. Faure,
- Sous-chef : Mr L. Castex,
- Secrétaire : Mr L. Lagauzère,
- Trésorier : Mr A. Ducourneau,
- Trésorier adjoint : Mr A. Castaing,
- Commissaires : Mrs E. Ducom, A. Dumora, E. Tachoires, A. Lescarret, A. Mesplède.
Mr E. Faure fut donc le 1er Chef d’Orchestre de l’Harmonie Saint-Michel et il garda son titre jusqu’en 1924. Durant cette période sa prestation s’avéra prépondérante.
L’harmonie participait très activement à la vie locale. Tous les ans se succédaient de nombreuses manifestations incontournables :
- Les processions religieuses :
Les habitants parcouraient les rues de la commune, musique en tête et s’arrêtaient de temps à autre devant un "reposoir" (statue du Christ) que le prêtre bénissait. Le cortège était impressionnant.
- La retraite aux flambeaux :
Le 13 juillet, les musiciens, dès la tombée de la nuit, partaient du quartier de "La Ruade", en défilant dans les rues de Gujan, pour se rendre à la mairie. Les enfants, pour leur plus grande joie, éclairaient les musiciens avec des lanternes vénitiennes (lampions). Le lendemain, l’Harmonie partait du quartier de "Capsus" pour sillonner les rues de Mestras et le retour se faisait vers la mairie où se tenait le traditionnel concert de l’Harmonie et le feu d’artifice. Moi-même enfant, je me souviens que cet évènement perduré encore. Toutefois aujourd’hui, le concert et le feu d’artifice existent toujours mais les défilés ont malheureusement disparus.
- Les régates :
L’Harmonie était également de la partie pour toutes les régates qui se déroulaient sur le plan d’eau au large du Port de Larros. Les musiciens s’installaient sur des chalands et rythmaient les manifestations au son de marches, airs populaires…
- La cérémonie des "Péris en Mer" :
Chaque premier dimanche de septembre, le prêtre célébrait cette cérémonie et à l’occasion, l’église Saint Maurice regorgeait de fidèles. A la fin de la messe, chaque année, l’Harmonie interprétait "La Marche des Apprentis Marins" (Farigoul).
En plus de ces évènements, l’Harmonie Saint-Michel assurait des concerts d’été dans les divers quartiers de la commune, la messe du 11 Novembre…
… et bien évidemment, la Sainte Cécile (patronne des musiciens). Cette messe avait lieu fin novembre puis se terminait par le traditionnel repas des musiciens.
L’Harmonie Saint-Michel, au fil des ans, reste fidèle à sa culture originelle en conservant un esprit traditionnel proche de la population.
En 1928, le Dr Bézian (Président de l’harmonie), en collaboration avec Mr O. Cameleyre (secrétaire), créa l’Union des Sociétés Musicales du Bassin d’Arcachon et des environs. Cette société, toujours existante de nos jours, réunit tous les musiciens de la région à l’occasion d’un festival annuel et gère les divers Examens Fédéraux des Ecoles de Musique.
... Sans oublier les joies de l'automobile !
Sur la photo ci-dessus :
La villa "Clair Logis" construite en 1925. Cette villa de style typiquement arcachonnais existe toujours. Elle se situe Boulevard de la Côte d'Argent. Mais vous ne la reconnaitrez sûrement pas car elle a subi un sacré lifting (plus d’avancement de toit en devanture, plus de prolongement en bois et des constructions se sont installées aux alentours). Les travaux de rénovation ont conservé le style typique. La couleur des volets et boiseries d’un superbe bleu rehaussée par des murs blancs, lui donnent un charme qui ne peut passer inaperçu.
Ces quelques photos reflètent bien la mode (vêtements et coiffures) ainsi que les coutumes au fil des ans.
Portraits d'enfants
Communions solennelles
Mariages en "grandes pompes"
Autrefois, il n’y avait que de rares voitures, il était donc de coutume qu’un "beau" mariage se déroule dans toutes les règles de l’art de l’époque, à savoir :
Le cortège partait de la maison de la mariée et se dirigeait jusqu’à la mairie puis ensuite vers l’église. Ce dernier comprenait en bon ordre :
- les enfants en grande tenue (robes longues pour les fillettes avec nœuds, rubans dans les cheveux, bouquet des fleurs naturelles et costumes pour les garçons),
- la mariée voilée, en robe longue avec traine, bouquet de fleurs naturelles, accompagnée de son papa en costume avec une fleur blanche à la boutonnière (souvent un œillet),
- les demoiselles d’honneur en robe longue, coiffure avec fleurs, nœuds, rubans ou chapeaux distingués, bouquet de fleurs naturelles et leur cavalier en costume avec fleur naturelle (souvent un œillet de couleur) à la boutonnière,
- la famille et les amis par couple,
- la maman de la marié accompagné du papa du marié,
... et pour terminer le cortège, le marié, en grand costume, fleur blanche à la boutonnière, accompagné de sa maman.
Le père de la mariée accompagnait sa fille jusque devant Mr le Maire et en faisait de même jusqu’à l’autel de l’église où le marié venait prendre place.
Une fois, la cérémonie de la mairie, le cortège repartait dans le même dispositif vers l’église.
La mariée se dévoilait le visage que lors de sa sortie de l’église aux bras de son époux.
A la sortie de l’église, une haie d’honneur attendait les mariés (qui sortaient en dernier de l’église) et des pétales de fleurs leur étaient lancés
A noter que :
De bon matin ou même la veille, des convives désignés venaient déposer la jonchée avec des feuilles de laurier sur le chemin d’entrée à la mairie ainsi qu’à l’église. Pour l’église, il était procédé à la décoration florale des rangées de bancs ou chaises, des colonnes de la nef ainsi que de l’autel. Un bouquet était également spécialement prévu en offrande pour que les mariés aillent se recueillir, durant la cérémonie de l’église, à l’autel de la Vierge.
La mariée, été comme hiver, devait pour les bonnes mœurs et règles de bienséance ne présenter aucune partie de son corps à découvert. De ce fait, sa robe comprenait des manches longues, une encolure à raz de cou et ses mains étaient gantées jusqu’à la remise de l’alliance.
Gujan-Mestras autrefois : en juillet 1929, photos de mariage de mes grands-parents maternel (André Pédemounou et Marie-Thérèse née Lagauzère), Bassin d'Arcachon (photo de famille, collection privée)
Portraits divers
Sur la carte postale ci-dessus et la photo ci-dessous, la villa "La Régence" qui fut au fil des ans :
- maison de Mme Dupin, ambulance et hôpital bénévole de septembre 1914 à juin 1917 (période où cette photo a été prise) disposant de 40 lits. Nature des services : contagieux, blessés, malades. Catégorie de militaires soignés : Français. Nombre des entrées : 281. Nombre des décès : 4. Médecins ou chirurgiens : MM Bézian, Duprat, Garde. Pharmaciens : MM Moreau, Héraud. Dames infirmières : Mmes A. Daney, Bézian, Brillouin, Duprat, Fourton, Baleste, Nevot, Gilles, Baillon, M L. Fourton, Bezin, Dubet, Mlles Dumur, Guikhaumon, Dumora, Dubernet, Laroque. Officiers gestionnaires ou administrateurs : M J. Duluc. Mmes A. Daney, J. Bézian.
- réquisitionnée par les Allemands, durant la seconde guerre mondiale, pour en faire le siège de la kommandantur,
- rachetée, à la fin de la guerre, par un particulier comme il en est toujours de même à ce jour (différents propriétaires se sont succédés).
De nos jour, la propriété est restée quasiment à l’identique. Elle jouxte la pharmacie Monédière et se situe face à la résidence faisant l’angle de la Rue Camille Dignac et le Cours de la République.
Pour accéder à la page 7, cliquez sur ce lien :
Pour recevoir des nouvelles sur la mise à jour de mon site, vous pouvez vous inscrire pour recevoir ma Newsletter.
Cliquez sur le lien contact, ci-dessous, et laissez-moi vos coordonnées.
Merci d'avance !