Situé au cœur de la Provence, dominant le célèbre village des Baux-de-Provence (Alpilles, Bouches du Rhône), le Château des Baux est une ancienne forteresse médiévale campée sur son éperon rocheux.
Le plateau du Château offre un panorama splendide sur les vignes et les champs d'oliviers jusqu'à la mer, qui a inspiré de nombreux peintres tels Cézanne ou Van Gogh. Lors de sa visite, on découvre ce site extraordinaire, l’histoire de la Provence et enfin les machines de guerre qui tirent tous les jours à heure fixe d’avril à septembre. Une visite vivante et passionnante.
Place-forte médiévale aux confins du Languedoc, du Comtat Venaissin et de la Provence, le Château des Baux témoigne d'une histoire militaire mouvementée qui fut rythmée par de nombreux assauts. Le solide donjon qui le domine aujourd'hui rappelle que la Provence fut, à l'époque médiévale, l'objet de toutes les convoitises. La Tour Sarrasine tient son nom de son orientation vers le sud, d'où arrivaient les Sarrasins. La Tour Paravelle avait avant tout un rôle de surveillance, dominant les cours du Château d'un côté et la vallée de l'autre.
Le Château des Baux abrite derrière ses murailles les vestiges de l’ancienne Cité des Baux, permettant d’imaginer la vie au Moyen-âge et à la Renaissance. Les maisons, les colombiers, les chapelles et les grottes évoquent une cité castrale, typique de l’habitat perché en Provence, où cohabitaient seigneurs et artisans.
Historique du Château
Le Château a été occupé très tôt (depuis la Préhistoire) et presque en continu jusqu'à nos jours.
Les premiers textes connus (Xème siècle) parlent du "Balcium Castrum" ou château de Balcio et d’un seigneur, Pons le Jeune, dont les descendants adoptent le nom "des Baux". Lors de la grande campagne de travaux des seigneurs Hugues et Barral des Baux au XIIIème siècle, cette fortification est remplacée par le donjon qui profite de la configuration naturelle du rocher et sert d'appui aux autres bâtiments du château.
Au Moyen Age, la lignée des Baux est une des grandes familles provençales. À l’origine, les terres des Baux étaient concentrées sur les villes d’Arles et de Marignane. Elles se sont, au fil des générations, étendues dans toute la Provence, le Comtat Venaissin, le Dauphiné et l’Italie. La Maison des Baux est alors maîtresse de 79 villes ou places fortes appelées "les terres Baussenques", démontrant ainsi leur puissance. Cette dynastie marque l'histoire de la Provence par l'influence et la personnalité de ses seigneurs rebelles et guerriers. Le Château des Baux semble avoir principalement servi de place forte à la famille des Baux au temps des rebellions.
Au XIIème siècle, l’unique héritière du comté de Provence épouse le comte de Barcelone. La Provence passe ainsi sous l’autorité de la dynastie catalane. Cette autorité est d’abord vivement contestée en particulier par les seigneurs des Baux. Raymond des Baux, époux d’Etiennette de Provence, revendique en effet une part de l’héritage. C’est ce qui engendre entre 1144 et 1162 à 3 courts conflits appelés "les guerres baussenques".
A sa mort en 1426, Alix de Baux, unique héritière des fiefs baussenques, lègue par testament ses terres à un lointain parent, le duc d’Andria. A la suite de sièges et de guerres, la seigneurie échoue par héritage à René d’Anjou.
A la suite de la mort d’Alix des Baux, un inventaire du Château est réalisé le 14 octobre 1426. Ce rare document permet de se faire une bonne idée du mobilier du Château et de la vie qui s'y déroulait.
"La grande chambre de la tour", où mourut Alix, est pourvue d’un mobilier assez riche (argenterie rangée dans un buffet et dans un vieux coffre ferré, joyaux, papiers de famille, literie, 2 tables à tréteaux, 2 chaises et 2 bancs, tapisseries sur les murs représentant diverses histoires).
La salle commune est meublée d’un vieux buffet, de 4 grandes tables, et de 2 tréteaux. La comtesse des Baux, veuve depuis longtemps, ne menait donc pas grand train. La cuisine renferme des broches, des chaudrons et un grand nombre d'écuelles d'étain.
L’inventaire décrit également des tapis, des tapisseries ainsi que des armes.
Dans la secrétairerie, une grande caisse de sapin protège les robes et les fourrures de la comtesse. Dans des coffres, quelques papiers d'affaires et aussi des livres : des livres liturgiques, notamment un psautier provenant du duc de Berry et 20 romans.
Dans la chambre où mourut Alix furent retrouvés le livre de Sidrac et 2 romans : Lancelot et Tristan. Il y avait donc là une bibliothèque assez fournie pour une époque où les livres étaient encore manuscrits, rares et très coûteux.
En 1481, au décès du "Bon Roi René", dernier comte de Provence, les Baux sont rattachés au Royaume de France entrant ainsi dans le domaine royal. Le Roi de France se méfie d'une forteresse si puissante et si loin de sa cour. De peur qu'elle ne tombe dans les mains de ses ennemis et notamment des opposants à son autorité en Provence, il ordonne son démantèlement en 1483.
La seigneurie est dès lors transformée en baronnie et attribuée, en guise de reconnaissance, aux fidèles serviteurs des Rois de France. Le plus célèbre d’entre eux reste le connétable de Montmorency, ami d’enfance de François Ier. Il restaure le château en ruines et introduit l’architecture de la Renaissance italienne en Provence. Mais les guerres de religion menacent bientôt cette paix éphémère et les Baux, devenus un des foyers du protestantisme sous la famille Manville, sont désormais considérés avec défiance par les représentants du Roi.
À partir de la Renaissance, période faste pour la Cité, les bâtiments résidentiels du Château sont en partie reconstruits.
En 1631, la forteresse est de nouveau aux mains des insurgés. En effet, la décision royale de supprimer le Parlement de Provence, a provoqué une révolte à Aix-en-Provence, menée par Gaston d’Orléans contre son frère Louis XIII. Arrêtés par le Prince de Condé, certains rebelles s'enfuient et se réfugient aux Baux. Richelieu décide alors d’anéantir cette place si obstinément contestataire et donne ordre d’assiéger la ville. Malgré une défense héroïque de 27 jours, les portes finissent par s’ouvrir et les remparts sont abattus. À la poudre et à la pioche, les hauts murs sont démantelés et la citadelle des Baux se rend définitivement au pouvoir royal.
En 1642, le fief des Baux est érigé en marquisat et offert à Hercule Grimaldi par Louis XIII pour le remercier d’avoir chassé les Espagnols de Monaco. Celui-ci transmettra à ses descendants le titre de Marquis des Baux dont le Prince Albert de Monaco est l'actuel détenteur.
Appauvri par la perte de son rôle politique et militaire, le village des Baux voit sa population diminuer, passant de 3000 habitants au XIIIème siècle à 400 à la fin du XIXème. La citadelle désertée n’est plus qu’une cité morte.Seuls les grands poètes provençaux, comme Frédéric Mistral ou Alphonse Daudet, défendent encore ces ruines.
Il faut attendre 1821 pour que la citadelle des Baux sorte de l’oubli. Une découverte scientifique attire l’attention sur ce bourg devenu village : un chimiste dénommé Berthier trouve dans les environs une roche rouge qui permet de produire l’aluminium. Il la baptise "bauxite".
En 1945, l’ouverture du célèbre restaurant "L’Oustau de Baumanière" ouvert par Raymond Thuillier, qui sera Maire des Baux de 1971 à 1993, attire chefs d’États, artistes et personnages célèbres. Leur venue marque la redécouverte des Baux par un large public sensible au caractère unique de ce lieu.
Depuis 1992, le château des Baux fait l'objet d’un exceptionnel programme de fouilles et de mise en valeur.
Comment se nourrissait-on au Château durant le Moyen Age ?
Les repas se composaient surtout de soupes de légumes où l’on trempait le pain, de bouillies ou de galettes de céréales, parfois de fromage de chèvre ou de brebis, d’œufs, de poisson frais ou encore séché et salé. La viande et les volailles étaient un luxe réservé aux jours de fête.
Au Château, les repas se prenaient sur une planche que l’on posait sur des tréteaux. On la recouvrait d’un tissu et, après le repas, elle était démontée. On mangeait dans des écuelles et on se servait d’un couteau et d’un gobelet. La fourchette n’existait pas encore.
Les jours des fêtes, le repas commençait souvent par des fruits ou des salades. Puis venaient les viandes, accompagnées de sauces, puis l’entremets, pause au cours de laquelle pouvait avoir lieu un divertissement suivi de la "desserte" correspondant à notre dessert. Mais ce n’était pas fini : il y avait encore "l’issue de table" qui comprenait des fromages, des fruits confits et des gâteaux légers. On buvait du vin pur ou mélangé à du miel ou infusé au thym. Enfin le "boute-hors" (des dragées ou du gingembre confit par exemple) facilitait la digestion.
Les épices, comme les produits importés (asperges, dattes, pistaches, abricots, échalotes) étaient le fait des grandes tables. Les herbes, la moutarde, les oignons et l’ail, utilisés avec les épices, servaient à faire les sauces. Ils furent longuement pilés dans un mortier à l’aide d’un pilon, le "piston", qui donnera son nom à une préparation célèbre : le pistou.
La hiérarchie sociale d'un château au Moyen Age
Au Moyen Age, il y avait dans un château 3 ordres sociaux :
- ceux qui priaient : prêtres, abbés, moines,
- ceux qui se battaient : seigneur, chevaliers,
- ceux qui travaillaient : paysans, artisans, commerçants, servants, troubadours.
Le Seigneur :
Il possède une seigneurie qui comprend habituellement : un château, des bâtiments, des terres, des paysans. Il lègue généralement ses possessions à ses fils, qui en font de même. Il peut augmenter ses possessions en faisant la guerre à d'autres seigneurs ou par le biais de mariages.
Il peut posséder plusieurs territoires ou villages. Il construit le château sur ses terres afin de protéger ses paysans et lui-même.
Il peut exiger :
- des taxes aux paysans,
- des taxes sur l'utilisation des bâtiments,
- des taxes sur le passage (route, pont),
- un pourcentage sur les récoltes,
- des journées de corvées aux paysans.
En échange, il se doit:
- de protéger ses paysans et villages,
- de rester loyal à ses vassaux et suzerains,
- d’appliquer la justice seigneuriale.
Les chevaliers :
Le terme chevalier apparaît aux alentours de l'an Mil et il désigne alors un soldat professionel, bien souvent à cheval. Le chevalier se bat pour le seigneur qui l'emploie et impose la loi de celui-ci aux paysans dépendants.
Il y a plusieurs échelons à gravir avant d'atteindre le rang de chevalier :
- Galopin (nettoye l'écurie du seigneur),
- Page (s'occupe de l'écurie),
- Ecuyer (gentilhomme au service de seigneur),
- Damoiseau (aide le chevalier à la guerre et en tournois).
Le chevalier obtient son titre lors d'une cérémonie appelée l'adoubement où le chevalier prête serment. Pour gagner de l'argent, il fait des tournois et participe à des guerres, d'où il peut ramener un butin.
Le mode de vie chevaleresque a donné naissance à une vaste littérature qui a contribué à idéaliser cette profession (Arthur et la Table Ronde, Lancelot et Guenièvre, etc…)
Les artisans :
L'artisan est très important dans la société médiévale, car il fournit des produits essentiels.
Il peut exercer plusieurs types de métiers: boulanger, orfèvre, armurier…
Il travaille généralement seul dans un atelier situé à même sa maison.
Sans être aussi pauvres que les paysans, les artisans ne vivent pas richement de leur art.
Plus le Moyen Age avance et plus les ateliers s'agrandissent. Les plus grands comptent maintenant une dizaine d'employés. L'artisan supervise alors le travail de compagnons et d'apprentis.
Vers la fin du Moyen Age, plusieurs ateliers se rassemblent dans des groupes de métier afin de s'entraider.
Les paysans :
Les paysans forment la plus grande partie de la population. Il en existe 2 types:
- les serfs qui sont attachés à la terre d'un seigneur,
- les vilains qui sont des hommes libres travaillant sur une terre.
En général, être serf équivaut à être esclave d'un seigneur.
Le paysan est très pauvre et sans instruction. Il vit dans des conditions difficiles. Il ne participe pas aux décisions politiques.
Les devoirs du paysan envers le seigneur en échange de sa protection sont de donner une partie de sa récolte, de payer des taxes, de participer aux corvées et d’effectuer des travaux bénévoles sur le domaine.
Les marchands et commerçants :
Les marchands sont apparus au XIème siècle. La plupart des marchands médiévaux sont des étrangers ou des Juifs.
L'Église catholique condamne les marchands en 1179.
Les marchands s'approvisionnent partout en Europe et en Asie pour offrir des produits rares. Ils se retrouvent dans les villes, les bourgs et les grandes foires.
Les commerçants les plus prospères devinrent une nouvelle catégorie sociale : la bourgeoisie. Malgré leur importance, ils n'avaient pas de pouvoir de décision.
A partir du XIIIème siècle, la bourgeoisie sera continuellement en lutte avec la noblesse et le clergé.
A la fin du XIIIème siècle, les bourgeois ont obtenu des pouvoirs politiques et des avantages économiques qui les rendirent très puissants.
Vers la fin du Moyen Age, la bourgeoisie deviendra plus importante que la noblesse.
Les troubadours :
Le terme ''troubadour'' désigne un artiste qui s'exprime en langue d'Oc ou d'Oil.
Les troubadours apparaissent au XIème siècle au moment où la noblesse commence à être moins importante. Ce sont des poètes et des chanteurs chargés de divertir les nobles et les bourgeois. Ils ne s'expriment pas en latin, contrairement à la langue d'usage chez les nobles.
Les troubadours sont à l'origine de la poésie profane en Occident. Ils allaient de château en château et racontaient des épopées en vers qui magnifiaient les vertus chevaleresques. La chanson de Roland est la plus célèbre de ces épopées.
Ils sont ceux qui trouvent les mots et la musique. Ils sont auteurs, compositeurs, mais aussi se doivent de savoir chanter.
Quels furent les différents Seigneurs des Baux ?
Les Seigneurs des Baux constituaient l'une des familles les plus puissantes de la basse-Provence médiévale. Ils installèrent un pouvoir local sur le comté de Provence à la fin du premier millénaire. Mais cette domination fut contrecarrée au XIIème siècle par le comte de Barcelone, dont la prise de pouvoir marque la fin de la maison des Baux. Ils étaient des seigneurs indépendants châtelain des Baux et Arles et exerçaient une autorité très considérable au niveau local. Ils ont tenu fiefs importants et vastes terres (Vienne, Vicomte de Marseille, Berry, Bruges, Montpellier, la principauté d'Orange).
La liste, ci-dessous, recense la succession des Seigneurs des Baux, depuis leur origine jusqu'à la Révolution :
- en 851, un certain Leibulf est mentionné comme tenant le château des Baux,
- en 981, un charte mentionne Pons le Jeune († entre 1028 et 1032) comme Seigneur des Baux,
- Hugues 1er (vers 970 † après 1059), fils du précédent et premier à prendre le nom des Baux,
- Guillaume Hugues, fils du précédent,
- Raymond 1er († 1150), fils du précédent,
- Hugues II († 1179), fils du précédent,
- Raymond II († entre 1170 et 1180), fils du précédent,
- Bertrand 1er († 1181), également Prince d'Orange, oncle du précédent, fils de Raymond 1er,
- Hugues III († 1240), fils du précédent,
- Barral 1er († 1268), fils du précédent,
- Raymond III († 1312), fils du précédent
- Bertrand I I(† 13..), fils du précédent,
- Hugues IV († 1351), fils du précédent,
- Robert († 1354), fils du précédent,
- Raymond IV († 1372), fils de Hugues IV,
- Alix († 1426), fille du précédent, sous la tutelle de son grand-père Guillaume III Roger de Beaufort, puis de son oncle Raymond de Turenne, puis de son époux Odon de Villars.
Après la mort d'Alix, les Baux sont annexés au domaine des Comtes de Provence.
Qui fut Comte de Provence ?
- Louis III d'Anjou (1427-1434),
- René (1434-1480),
- Charles V (1480-1482).
À la mort de Charles V d'Anjou, son cousin Louis XI, Roi de France, écarte René II, Duc de Lorraine, de la succession et annexe la Provence.
Qui fut Baron des Baux ?
- Bernardin des Baux (1513-1528),
- Anne de Montmorency (1528-1567),
- Honoré des Martins (1567-1582),
- Jacques de Bauche, Seigneur de Vers, Séderon et Vacquières (1582-1621),
- Antoine de Villeneuve, gouverneur des Baux (1621-1631).
En 1631, vente du domaine des Baux à la communauté et démolition du château.
Qui fut Capitaine-Viguier des Baux ?
Le Capitaine-Viguier chargé de commander la place, va devenir l'homme fort de la citadelle après la mort de Montmorency.
- Claude de Manville (1528-avant 1553),
- fonctions occupées par la veuve de Manville jusqu'en 1553,
- Pierre de Cotheron (1553-1560),
- Jehan de Manville (1560-1562),
- Jehan de Quiqueran-Ventabren (1562-1563),
- Gauchier de Quiqueran (1563-1564),
- Valentin de Grille (1564-1575),
- Pierre de Véran (1575-1607),
- Pierre de Savournin (1607-1618),
- Jacques de Vérassy (1618-1631),
- Nicolas Vincent (1631-?).
Les différents Marquis des Baux :
En mai 1642, le Roi de France Louis XIII fait don de la Seigneurie des Baux aux Princes de Monaco. Le don est confirmé par arrêt en date du 6 février 1643.
- 1642-1643 : Honoré II de Monaco (1597-1662), premier titulaire, donne le titre à son fils,
- 1643-1651 : Hercule des Baux (1623-1651),
- 1662-1701 : Antoine de Monaco (1661-1731), petit-fils du précédent,
- 1717-1718 : Antoine-Charles de Monaco (1717-1718), fils aîné de Jacques de Goyon de Matignon et de Louise-Hippolyte de Monaco,
- 1720-1733 : Honoré de Monaco (1720-1795), fils de Jacques de Goyon de Matignon et de Louise-Hippolyte de Monaco,
- 1758-1814 : Honoré de Monaco (1758-1819), fils du précédent,
- Oscar Grimaldi (1814-1894), fils illégitime d'Honoré V de Monaco, titré par son père,
- 1819-1841 : Florestan de Monaco (1785-1856), frère d'Honoré V de Monaco,
- 1841-1856 : Charles de Monaco (1818-1889), fils du précédent,
- 1856-1889 : Albert de Monaco (1848-1922), fils du précédent,
- 1889-1922 : Louis de Monaco (1870-1949), fils du précédent,
- 1944-1949 : Rainier de Monaco (1923-2005), petit-fils du précédent,
- 1958-2005 : Albert de Monaco (1958) actuel Prince de Monaco et fils du précédent,
- Depuis 2014 : Jacques de Monaco (2014), héritier du futur titre de Prince de Monaco et fils du précédent.
Le Donjon
Le Donjon est de loin le vestige le plus représentatif de cette architecture militaire. C’est ici, au sommet du rocher, qu’est né le château des Baux. Les seigneurs des Baux avaient fait tailler le rocher donnant sur le vallon sur une hauteur pouvant atteindre 20 m, pour défier toute escalade.
Il est en grande partie rupestre. Pour le construire, le rocher a largement été évidé. Les pierres étaient sur place, prêtes à être taillées, à une époque où de nombreux châteaux sont encore construits en bois. Les carrières, en effet, étaient souvent éloignées et le transport coûtait cher.
Au premier niveau, le donjon ne comporte qu’une pièce, mais à partir du premier étage, il y en a 3 et ses dimensions sont alors de 35 m sur 12. Comme il est d’usage au Moyen Age, il n’y avait pas de communication directe entre ce niveau et les étages supérieurs.
Aujourd’hui, la pierre conserve encore la trace de certaines constructions : les arcs supportant le premier plancher, les portes et fenêtres, les points d’ancrage des poutres, la grande cheminée du mur méridional avec, de part et d’autre, les culs-de-lampe sculptés sur lesquels retombaient les voûte : un griffon, à gauche, et, à droite, Saint-Georges terrassant le dragon.
La Tour Sarrassine et la Tour Paravelle
La Tour Sarrasine dite "la garde du château" est construite au sommet d’une saillie rocheuse. Elle ferme le château au Sud et protège ainsi, avec la Tour de Bannes, l’accès par la Porte de l’Auro. Elle était destinée à prévenir le retour de la terreur sarrasine. Ces structures proposaient un ingénieux système défensif imaginé pour égarer les importuns qui, croyant pénétrer dans le château, étaient repoussés sous les murs de la forteresse. Fausses portes et accidents de terrain trompaient ainsi les assaillants.
La Tour Paravelle est située à l’angle Nord-Ouest de l’enceinte. Elle a été construite sur un rocher taillé puis surélevée pour y placer des créneaux et des meurtrières. Cette tour surveillait le Vallon de la Fontaine et le Val d’Enfer mais surtout le Col de la Vayède dont l’élévation assez importante faisait de ce lieu un endroit particulièrement adapté à l’installation d’un siège. Depuis le col, l’ensemble du Château était à portée des tirs des machines de siège.
Le pigeonnier
Le haut bâtiment abritant le pigeonnier est contemporain du donjon.
Il s’agit du deuxième pigeonnier rupestre du château. Ses niches appelées "boulins" sont taillées dans la paroi rocheuse. On y recueillait les œufs ou les pigeonneaux au moyen d’une échelle.
Pendant toute la période féodale, les seigneurs laïques ou ecclésiastiques, étaient pratiquement seuls à bénéficier du privilège de construire ou d’exploiter d’immenses pigeonniers. Ils pouvaient contenir jusqu’à 2000 boulins. Ce droit féodal qui provoquait de si grands dommages dans les cultures des paysans, a été aboli à la Révolution.
Les basses-cours
La première basse-cour :
Elle donnait accès aux habitations seigneuriales. On distingue encore aujourd’hui dans la pierre les restes d’un corps de bâtiment de 20 m de long en forme de L, la chapelle castrale, à droite, formant le petit côté. Le bâtiment avait deux étages au-dessus d’un rez-de-chaussée ouvert sur la cour par des arcades. Le dernier étage était surmonté d’une terrasse communiquant avec le sommet du massif rocheux. À l’intérieur, les plafonds étaient voûtés et les murs couverts de tapisseries. Décoratives, elles étaient surtout utiles pour lutter contre le froid.
Plus loin à gauche, se trouvait une grande salle rupestre arrondie. Entre ce bâtiment et la maison du four à gauche, court la ruelle castrale et sa rigole creusée dans le sol conduisant l’eau de pluie vers la citerne.
L’animation qui y régnait était certainement moins campagnarde que dans la seconde cour. On y croisait plus d’armures et de belles robes. Mais il y avait aussi les servantes portant le pain à cuire dans la maison du four ou allant puiser de l’eau à la citerne creusée devant l’entrée de la chapelle. Les gardes devaient également loger dans cette partie du château.
La seconde basse-cour :
Elle conserve les vestiges d’une maison, vraisemblablement du XVIème siècle.
Le sol de la première pièce est dallé : il s’agit d’une maison assez cossue. Sur la gauche, on découvre les traces d’une cheminée. Au fond à droite, deux cuves sont creusées dans le rocher. Les parois de celle de droite sont recouvertes d’un enduit rougeâtre fait de chaux, de sable et de terre cuite, destiné à la rendre étanche. En bas à gauche, le trou était fermé par un bouchon. Peut-être y conservait-on de l’eau ou bien du vin.
Les activités dans la basse-cour du village médiéval
Au Moyen Age, le seigneur ne vivait pas seul dans leur château.
En dehors des gardes et des serviteurs qui vivaient dans l’habitation seigneuriale ou dans des bâtiments attenants, il y avait une foule d’artisans et de paysans qui habitaient et travaillaient dans la seconde cour du château. Leurs maisons, parfois des cabanes, qui se pressaient les unes contre les autres, formaient un vrai village à l’abri des murs du château. Il y avait dans cette cour une activité importante et, vraisemblablement, une forge.
Les paysans qui cultivaient les potagers, les champs et les vignes du châtelain, étaient logés ici. De même, sans doute, le berger et son troupeau (porcs, moutons, chèvres). Il y avait sûrement aussi les écuries pour les chevaux du seigneur, les ânes et les mulets qui remontaient de lourdes charges de la vallée.
Chapelle castrale Sainte-Catherine
A l’entrée du Château s’élève la Chapelle Castrale Sainte-Catherine. Elle protégeait symboliquement l’entrée du Château, comme il était courant au Moyen-âge. Elle donnait sur la cour du château par une porte percée dans le mur Nord.
Au XIIème siècle, elle était connue sous le vocable de la Vierge Marie et assurait la protection religieuse et physique du Château. Elle est dédiée à Sainte-Catherine depuis le XVIème siècle. Elle offre les plus anciens vestiges du château. Il est difficile d’imaginer que cette chapelle ruinée et à la voûte effondrée, fut un lieu richement décoré dédié au recueillement et à la prière. Pourtant au début du XVème siècle, Alix, la dernière châtelaine des Baux y suivait l’office depuis un petit oratoire de bois garni de tapis et de coussins de soie verte brodée de lézards au fil d’argent. Une chaise et un banc muni d’un coffre permettaient de s’asseoir. Aux murs, étaient accrochés une tapisserie ancienne de haute lisse figurant les Rois Mages et un grand tableau représentant saint Antoine. On y trouvait également deux autels dont l’un portait un reliquaire mais également un retable, deux tableaux et un petit orgue prêtés par le prieur des Carmes d’Arles.
La chapelle Sainte Marie possédait de nombreux livres liturgiques et des pièces d’orfèvrerie. Mais elle était surtout riche en vêtements ecclésiastiques taillés dans des étoffes de grand prix : velours, satin, toile de Damas et drap brodé au fil d’or.
Au XVIème siècle, la chapelle, rebaptisée Sainte-Catherine, est restaurée. Sa voûte primitive en berceau est remplacée par une croisée d’ogives à liernes et tiercerons de style gothique flamboyant.
La Maison du Four
La Maison du Four comportait 3 pièces au rez-de-chaussée.
Dans celle de gauche, se trouve le four avec à sa droite, un évier avec un trou d’évacuation. Une fenêtre qui conserve encore aujourd’hui les départs de ses meneaux, ouvre sur la ruelle castrale. La première des 3 pièces de la maison prend actuellement la forme d’une terrasse. Il s’agit en fait des vestiges à ciel ouvert de cette pièce. Le sol dallé, les pierres finement taillées, la corniche ornée de feuilles d’acanthe attestent de la qualité de l’architecture Renaissance du bâtiment.
Au-dessus de la porte, on découvre les traces d’un escalier menant à un étage aujourd’hui disparu.
Trou aux Lièvres
Le "trou aux lièvres" est un passage en pente, aménagé de larges marches traversant tout le rocher.
Ce fossé d’une grande profondeur barrait l’accès ouest du Château du côté du bourg. Il débouchait autrefois sur un petit chemin rejoignant le plan du château.
À l’extérieur, il était surveillé par une terrasse assommoir aménagée dans la roche. Deux autres aménagements protégeaient efficacement cette entrée du château.
Gare à qui se présentait à la porte avec de mauvaises intentions ! Même si l’intrus parvenait à entrer, il s’exposait encore à recevoir des projectiles provenant du toit de la chapelle juste à gauche. A l’époque, elle avait 2 étages surmontés de créneaux.
Ce système défensif constituait également une échappatoire efficace en cas de siège.
Autres vues des vestiges du château
Piloris
Le pilori était destiné à exposer un condamné à l’infamie et servait à le punir en l’humiliant. La tête et les poignets coincés, ils étaient exposés au regard et aux insultes des passants.
Pilori désigne également le supplice lui-même dont la durée était variable, allant de quelques heures à plusieurs jours. Il pouvait s'assortir de diverses autres peines.
Utilisé depuis le Moyen Age, le pilori sera définitivement aboli en France par la loi du 28 avril 1832.
C'était un droit seigneurial, parfois un simple poteau que le Seigneur faisait planter sur la place du village pour signifier qu'il avait le droit de justice sur ce fief.
Sur le site du château, vous y trouverez deux piloris où on peut se faire prendre en photo : c'est marrant !
Maisons troglodytiques
Les maisons troglodytiques formaient un quartier, mentionné dans les cadastres du XVIème siècle comme la "Baume de Roucas". En occitan, "baume" signifie grotte et "rouca" signifie rocher. C’était donc un quartier d’habitations rupestres, qui devait ressembler à celles de la seconde basse-cour.
Dans la première maison, on distingue le conduit d’une cheminée aménagé dans l’épaisseur du rocher, des étagères creusées dans la paroi et des cavités correspondant à des ancrages de planchers. Elle se composait d’un rez-de-chaussée et d’un grenier assez bas.
Au plafond de la seconde maison, des poignées permettant d’accrocher du matériel et de faire sécher des herbes ou des jambons, ont été creusées dans la roche. Cette maison possédait 2 cheminées, à droite et à gauche de l’entrée, ainsi que 2 fenêtres soigneusement taillées. L’une donnait sur la façade et l’autre ouvrait sur le village.
Tour de Brau
La Tour de Brau est un ancien hôtel de Glandevès, classé monument historique, datant de la fin du XIVème siècle. Par donation du roi René, au XVème siècle, il devint la propriété de la puissante famille de la Tour de Brau (lou brau, "les taureaux sauvages").
A l'intérieur, le visiteur découvre la salle basse, superbement aménagée. Les ogives des voûtes sont ornées, au niveau des clefs, d'écussons armoriés portant la fameuse étoile à 16 rais de la famille des Baux-de-Provence. Deux maquettes rendent compte de l'état du Château des Baux-de-Provence au XIIIème siècle et à la Renaissance.
La maison de la Tour de Brau accueille une nouvelle boutique médiévale.
Chapelle Saint-Blaise
La chapelle romane Saint-Blaise a été élevée au XVIIème siècle par la confrérie des cardeurs de laine et de tisserands dont Saint-Blaise est le Saint patron. La chapelle est un bel exemple de l’architecture romane en Provence.
A l’intérieur, le film "La Provence vue du ciel" ou un film sur l’œuvre et la vie de Van Gogh en Provence y est diffusé.
Le cimetière
Face à la chapelle Saint-Blaise, le cimetière domine le Val d'Enfer, ruines des anciennes carrières où ne subsistent que de vastes portiques dont les ombres dessinent des formes inquiétantes et fantastiques.
Le cimetière se situe à l’intérieur du site du château, ce qui fait que l’on doit s’acquitter du tarif d’entrée pour le visiter. Il domine l’impressionnant Val d’Enfer, cadre majestueux des Baux.
Ce minuscule cimetière occupe depuis 1681 l’emplacement de ce qui avait été le jardin de l’Hôtel de Brau.
Charmes et légendes planent sur ce lieu où reposent :
- le peintre provençal Yves Brayer (1907-1990),
- le parolier Jean Broussolle (1920-1984),
- le chansonnier provençal Charles Cornille (1866-1950),
- le comédien Jean Deschamps (1920-2007),
- le graveur d’origine catalane Louis Jou (1881-1968),
- le violoniste Alexander Schneider "Sasha" (Avrom Sznejder : 1908-1993),
- l’écrivain et poète André Suarez (Isaac Felix : 1868-1948) l'ami d'André Gide, de Paul Claudel ou de Charles Péguy,
- Raymond Thuillier (1897-1993), chef cuisinier, qui ouvrit en 1945 le restaurant "L’Oustau de Baumanière" dans le bas village qui attira très rapidement artistes et politiques, contribuant ainsi fortement à la redécouverte des Baux (il fut en outre maire de la commune de 1971 à sa mort),
- l’architecte des monuments français Jacques Van Migom (1907-1980)...
On y trouve également un monument aux morts pour la France écrit en provençal et un tombeau collectif contenant les restes des "religieux, des pèlerins et des fidèles dont les restes ont été retrouvés au cours des travaux de restauration sur le site".
Hôpital Quiqueran
L'hôpital Quiqueran a été bâti au XVIème siècle en pleine guerres de religion.
Sur cette esplanade autrefois ouverte, se trouvait la cour de l’hôpital ou plutôt de la "maison de bienfaisance" dite "Quiqueran". Elle se composait au rez-de-chaussée, d’un portique formé de trois grandes arcades et à l’étage, d’une galerie ornée de colonnettes supportant la toiture. Cette façade témoigne de la culture raffinée de ceux qui l’ont faite bâtir, dans le style régulier et sobre de la Renaissance classique, en vogue à l’époque. L’entrée se faisait de l’autre côté, au Nord, sur une rue autrefois bordée de maisons. La façade sans aucune décoration, était très austère.
Cette "maison de bienfaisance" vivait grâce aux rentes des particuliers que leurs héritiers continuaient à payer de génération en génération. Quelques-unes étaient versées en argent mais la plupart se faisaient en nature sous forme de donations de blé, de vin ou d’huile.
Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, la "maison de bienfaisance" Quiqueran hébergeait encore 6 pauvres, 6 malades et une servante logée sur place. Après la Révolution, faute de moyens, elle fut transférée à l’hôpital de Maussane qui abrite encore aujourd’hui ses archives.
Moulin à vent et monument de Charloun Rieu
Ils sont tous deux situés sur l’éperon des Baux.
Les moulins à vent du château et de la communauté villageoise étaient élevés dans la partie méridionale du plan du château se terminant en pointe, l’endroit étant particulièrement bien exposé au vent.
Celui qui subsiste porte la date de 1652 au-dessus de la porte
Le Monument de Charloun Rieu : réalisé en 1930, il est l’œuvre du sculpteur marseillais Botinelly. Il a été élevé en l’honneur du poète Charles Rieu. Ce paysan, né dans le village de Paradou en 1846, était le fils aîné de dix enfants. Il fut donc tout naturellement destiné à seconder son père dans les travaux agricoles.
Il écrivit d’abord des poèmes en français, avec un certain succès. Puis, Frédéric Mistral l’encouragea à écrire dans sa langue maternelle, le provençal. C’est ainsi que Charles Rieu, devenu Charloun dou Paradou, s’inscrit dans ce mouvement de renouveau de la langue et de la culture provençale au XIXème siècle. Ses Chansons du Terroir, ses Nouvelles Chansons du Terroir et son Dernier Chant ont été édités de 1897 à 1904. Et il a publié aussi une traduction, en provençal, de l’Odyssée d’Homère
Citerne et plan Dalle
La citerne est l’un des 3 réservoirs qui ont alimenté le château en eau pendant plusieurs siècles.
Les deux autres citernes se trouvaient pour l’une, au sommet du rocher à côté du donjon et pour l’autre, près de la chapelle castrale. Cette citerne était couverte par une voûte en berceau et avait 2 ouvertures : la première recevant les eaux de ruissellement et la seconde servant à puiser l’eau.
Il est encore possible aujourd’hui de voir les traces de frottement laissées par une corde au bout de laquelle devait pendre un seau.
Les murs étaient enduits d’un mélange de terre cuite pilée, de sable et de chaux qui les rendait étanches. Des trous réguliers percés dans le mur de séparation servaient peut-être à filtrer l’eau.
L’alimentation en eau a toujours été cruciale sur l’éperon des Baux. En effet, le rocher ne possède ni source, ni puits. Seul le vallon de la Fontaine pouvait fournir l’eau nécessaire et il fallait péniblement la remonter à dos d’âne, dans le meilleur des cas.
La récupération des eaux de ruissellement abondantes mais éphémères dans cette région de la Provence s’est imposée, dès le Moyen Age, comme le procédé le plus évident pour s’approvisionner en eau. A certains endroits du site, on peut observer que la roche est griffée de rainures, véritables gouttières permettant de recueillir l’eau de pluie. Des rigoles ont également été aménagées au centre des ruelles pour conduire l’eau dans les citernes. Au XIXème siècle, le plan Dalle a été construit. Ce plan en pente douce, appelé "impluvium", est constitué de grandes dalles plates. L’eau de pluie recueillie se déversait dans une grande citerne, construite dans le village, sur la place de l’église Saint Vincent.
Naturellement, ce système n’est plus utilisé aujourd’hui. De nos jours, le village est approvisionné en eau par une énorme citerne souterraine aménagée au pied des remparts du château.
Les machines de siège
De gigantesques machines de siège, réalisées en grandeur réelle d'après des croquis du XIIIème siècle, permettent aux visiteurs de tous âges de comprendre les tactiques militaires médiévales et même de manier ces machines spectaculaires. Les machines de siège en fonctionnement (le trébuchet, le couillard et la bricole) fonctionnent et tirent de véritables projectiles sous les yeux des spectateurs fascinés.
Le trébuchet du Château des Baux mesure 16 m de haut, il est le plus grand de France. Aussi puissant que précis, d'une portée de 200 m, il permettait de propulser grâce à son système de balancier des boules de pierre de 50 à 100 kg. Pesant 7 tonnes, 60 soldats étaient nécessaires à son installation et à son maniement. Le trébuchet présenté au Château des Baux-de-Provence est un modèle unique, il est doté d’un système d’armement à roue de carrier contrairement aux trébuchets plus basiques avec un armement à treuil.
Le couillard fut utilisé entre le XIVème et le XVIème siècle. Cette machine à contrepoids est composée de deux huches articulées qui facilitent la manutention de l'engin en divisant par deux les charges à manier. Les contrepoids des premiers couillards étaient des grands sacs en cuir remplis de terre. Plus tard, ils furent remplacés par des huches en bois et en fer riveté remplies de métal. Les performances de cette machine lui ont permis pendant longtemps de concurrencer l'artillerie à poudre grâce à sa cadence de tir et à son équipe très réduite (4 à 8 servants). Cet engin pouvait ainsi projeter des boulets de pierre de 35 m à 180 m à une cadence de 10 tirs à l'heure.
La bricole date du XIIème siècle. La bricole est une pièce d’artillerie médiévale. Constituée d’un balancier au bout duquel est attaché une poche contenant des projectiles, elle était actionnée en tirant sur l’autre extrémité du balancier, la traction étant facilitée par l’ajout d’un contrepoids. Ce redoutable engin pouvait ainsi projeter un boulet de 10 à 30 kg par minute.
La baliste est une sorte de catapulte qui pouvait envoyer des pierres ou des boules de feu. Ces boules de feu s’appelaient des "feux grégeois". On ne pouvait les éteindre qu’avec du sable ou de la terre mouillée. C’était très dangereux.
Le bélier grâce auquel les lourdes portes des forteresses assiégées étaient défoncées. Mue d'avant en arrière, la longue poutre armée d'une tête de fer était abritée des projectiles par une solide charpente. Au bout de la poutre, il y a une tête de bélier en fer. C’est pour cela qu’on l’appelle le bélier. Le toit servait à protéger les soldats de leurs ennemis.
Dossiers et livret pédagogiques pour la découverte du château
Dossier pédagogique "Entrez dans l'univers du Château des Baux de Provence : La vie quotidienne au Moyen Age" - enseignant primaire
Cliquez, ci-dessous, pour télécharger ce livret
Livret de jeu "A la découverte du château" pour les enfants de 7 à 12 ans
Cliquez, ci-dessous, pour télécharger ce livret
Dossier pédagogique "Entrez dans l'univers du Château des Baux de Provence : La forteresse médiévale" - élève collège
Différentes vues depuis l'esplanade du château
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