Les Alpilles sont un des "must" incontournables de la Provence : harmonie de paysages sublimes, d'une nature demeurée sauvage et de traditions précieusement sauvegardées. Image de la Provence intérieure, c’est la Provence authentique avec du style et du raffinement. C’est la Provence de Saint Rémy de Provence, des Baux de Provence... C'est le pays des écrivains Alphonse Daudet et Frédéric Mistral, c’est aussi le pays de Van Gogh qui a vécu à Saint Rémy et qui l'a inspiré par sa lumière, ses tournesols et ses fameux cyprès.
Les paysages sont ici magnifiques, petites montagnes recouvertes de garrigue, forêts de pins ou de chênes et verdoyantes plaines se vallonnent régulièrement. De petites routes escarpées, d'agréables chemins ombragés jalonnent les Alpilles et vous offrent des panoramas de toute beauté digne des cartes postales les plus "cliché". Les champs d'oliviers s'étalent à perte de vue, ci et là percent des allées de cyprès, menant à de superbes bastides restaurées ou d'anciennes fermes de pierre sèche.
Situées au Nord-Ouest des Bouches du Rhône, les Alpilles s'étirent tel un triangle d'or, du Sud d'Avignon à sa pointe jusqu'aux confins de la Camargue arlésienne et la plaine de la Crau, avec deux fleuves mythiques de chaque côté, le Rhône et la Durance. Ce territoire doit son nom à la chaine de montagne peu élevée, Les Alpilles, qui le traverse d'Est en Ouest au milieu du triangle sur 30 km entre Orgon et Saint Etienne du Grès. Les Alpilles culminent à 493 m d'altitude seulement.
Il faut saluer l’exceptionnel legs des civilisations précédentes qui donnent aux Alpilles toute sa personnalité, le Glanum aux 3 civilisations et les Antiques à Saint Rémy, Montmajour, les innombrables chapelles et églises romanes dont Saint Gabriel à Saint Etienne du Grès, la forteresse de Tarascon, Citadelle du Moyen Age et les maisons Renaissance des Baux de Provence, Le château de Barbentane, les carrières, les aqueducs, abbayes,… et tous les mas témoins d’une longue civilisation agraire.
Au delà des monuments et des vestiges prestigieux des Alpilles, il y a le charme simple des villages aux maisons étroitement serrées autour de l’église, la place et ses platanes, sa fontaine et ses terrasses de bar. Quelques villages typiquement provençaux : Maussane, Mouries, Fontvieille, Eygalières, Le Paradou, Maillane (village de Mistral), …Toute l'année les fêtes traditionnelles ponctuent les saisons et animent les villages. L'Art de vivre est cultivé ici avec une majuscule.
On y fête dignement l’olive, ainsi que la vigne, il va de soi... Peu de régions provençales paraissent si attachées à leurs traditions : fêtes de la Transhumance, Fêtes de la Charette (Fête de la Saint Eloi), jeux taurins, feria & abrivado. En décembre, les traditions Calendales sont célébrés dans tous les villages: marchés de Noël, gros souper avec les fameux 13 desserts, la cérémonie du pastrage... Plus qu’ailleurs, cette Provence ressuscite et réinvente son passé, ses traditions et affirme fièrement son identité.
Vestiges romains en bordure de route dans les Alpilles (Bouches du Rhône)
La chaîne des Alpilles, prolongement géologique du Lubéron, s'élève au coeur de la Provence entre Avignon et Arles. Ces crêtes déchiquetées, de 300 à 400 m d'altitude, donnent l'illusion de véritables montagnes. La blancheur des sommets arides se découpant sur le ciel dans une atmosphère transparente fait songer à quelque paysage de Grèce. Au débouché des vallées sèches qui creusent la chaîne, oliviers et amandiers parsèment les pentes basses de leur feuillage léger.
Oliveraies argentées de lumière à perte de vue, rangées de cyprés dressant leur fuselage sombre dans le paysage. Dans la montagne, des chênes kermès et des pins tapissent les parties les moins rudes; mais souvent la roche est à vif, à peine mouchetée de quelques maigres broussailles, couverture de maquis ou de pâture à moutons.
Frédéric Mistral voyait dans les Alpilles un "véritable belvédère de gloire et de légendes".
La chaîne des Alpilles se devise en Alpilles des Baux à l’Ouest et Alpilles d’Eygalières à l’Est ; en son centre, elle domine Saint-Rémy de Provence.
Les Alpilles, c’est aussi :
et parfois … des petits ânes au pied des pentes rocailleuses.
Le nom alpe signifie montagne, sommet, tout simplement. Et, pour bien montrer qu’on est sait être modeste même en Provence, on y a rajouté un diminutif.
Les gens : Frédéric Mistral les a chantées, Alphonse Daudet y puisa l’inspiration de ses contes, Vincent Van Gogh les a peintes.
Saint Rémy de Provence, ville de 9800 habitants, est située au pied du massif des Alpilles.
Elle symbolise à merveille la Provence, aussi bien par son décor ( boulevards ombragés de platanes, places ornées de fontaines, charmantes ruelles de la ville ancienne ) que par l'ambiance qui y règne, notamment les jours de marché et lors des nombreuses fêtes traditionnelles qui l'animent.
Le plateau des Antiques s'étire au pied des derniers contreforts des Alpilles, à 1 km au Sud de Saint Rémy. En ce lieu agréable, d' où la vue s'étend vers la plaine du Comtat, la vallée de la Durance et le Mont Ventoux, s'élevait la riche cité de Glanum, abandonnée à la suite des destructions barbares de la fin du IIIème siècle, et dont subsistent deux magnifiques monuments ( le Mausolée et l'Arc Municipal ) qui semblent veiller sur le champ de ruines antiques.
Les Baux de Provence : un site grandiose et magique sous le ciel bleu de la Provence.
Ce village fortifié, l'un des plus beaux de France, où se dressent les ruines d'une cité médiévale, est situé au coeur du massif des Alpilles.
En partie creusé dans le roc, le village des Baux se tient sur un éperon aride qui se détache des Alpilles, entouré par deux ravins à pic, tombant de 80 m dans les vallées environnantes. Les Baux
sont formés du village bas et de la citadelle située plus haut; Ses tours, murailles, escaliers et fenêtres taillés dans le roc, constituent un spectacle inoubliable.
L' accès au site se fait par la porte Mage, le village se composant de deux rues bordées de maisons qui sont toutes remarquables. L'ancien hôtel de ville, du XVIIème, a conservé trois salles
voûtées à ogives et abrite aujourd'hui un musée du santon. Dans la Grand-Rue, on peut voir l'hôtel de Manville, du XVIème siècle, aux belles
fenêtres Renaissance, peut-être le plus beau du village.
L'accès au château se fait par la maison de la Tour du Brau qui abrite l'espace d'accueil et le musée d'histoire.
Il faut aussi partir à la découvertes des autres villages provençaux typiques qui émaillent tout le massif des Alpilles :
Maillane: le village de Frédéric Mistral (prix Nobel de Littérature, Musée dans la maison de l'écrivain).
Graveson : le Musée des Arômes et du Parfum.
Châteaurenard : le château médiéval d'où le panorama embrasse la
Montagnette, le Ventoux et les Alpilles.
Fontvieille : le Moulin de Daudet.
Eygalières : le village animé et pittoresque,
la chapelle Sainte Sixte.
Saint Etienne du Grès : la magnifique église romane Saint Gabriel.
Maussane, Eyguières, Aureille
…
Mouriès : 1ère commune oléicole de France.
Le Paradou : le Village des Santons.
- Les Alpilles et le plateau de La Caume,
- Le Canal des Alpilles,
- Les Alpilles, ses oliviers et son huile d'olive,
- Les Alpilles et son vignoble A.O.C. Baux de Provence,
- Les Alpilles et ses cigales,
- Les Alpilles et sa garrigue,
- Les Alpilles et ses petits ânes.
La Caume est un territoire situé dans le Parc Naturel Régional des Alpilles, sur la commune deSaint Rémy de Provence. La zone de La Caume est dominée par le plateau de La Caume qui culmine à 387 m d'altitude et qui comprend une antenne de télévision à son extrémité est. Il est contigu aumont Gaussier.
Comme pour l'ensemble des Alpilles, on y rencontre pins et pierres sèches.
Le site est apprécié des randonneurs dont le but est généralement d'atteindre le rocher des Deux Trous, situé sur les hauteurs du vallon de Saint Clerg, à l'Ouest du plateau. On accède au plateau de La Caume par le sentier pédestre GR6.
Le massif est aussi accessible par la route. Un grand parking avec aire de pique-nique est à disposition des randonneurs ou promeneurs.
Le Canal des Alpilles a été commencé en 1772 et sa construction s'est poursuivie au XIXème siècle. Il prend ses eaux dans la Durance à Mallemort et se divise très vite entre une branche méridionale, qui passe par le pertuis de Lamanon et alimente plusieurs canaux dérivés dans la Crau, et une branche septentrionale, qui longe le pied Nord des Alpilles, alimente de nombreuses rigoles et aboutit au Rhône à la pointe nord de la commune d'Arles. Le Canal des Alpines est une branche issue de ce canal septentrional en 1872, qui va de Saint Rémy de Provence vers le NNE par Noves et coule ensuite dans la plaine de la Durance devant Châteaurenard.
Les oliviers font partie intégrante du paysage des Alpilles.
La Vallée des Baux de Provence est par excellence la terre de l’olivier. Elle offre l’un des plus saisissants paysages oléicole du midi dominé par la Cité baussenque, un des Plus Beaux Villages de France.
Ce terroir est unique car pour une même dénomination géographique, trois produits différents sont reconnus d’origine contrôlée : huile d’olive, olives cassées et olives noires.
Les couches géologiques de ce bassin de production, centré sur une douzaine de communes, sont très variées. Elles confèrent à l'huile d'olive de la vallée un large éventail de saveurs, d'autant plus étendu que cette huile correspond à un assemblage variétal répondant ainsi au cahier des charges de l'appellation obtenue en 1997.
La Vallée des Baux de Provence bénéficie également, depuis plusieurs années, du label Site Remarquable du Goût.
Il n'y a pas une huile d'olive de la Vallée des Baux de Provence, il y a des huiles d'olives, des crus différents d'huile d'olive comme il y a des crus différents de vin.
La spécificité de l'huile d'olive de cette appellation est qu'elle provient d'un assemblage de variétés d'olives : la salonenque également préparée en olive cassée, la béruguette, la verdale et la grossane. C'est l'assemblage subtil de ces variétés, propre à chacun des mouliniers, qui offre aux huiles toute une palette de saveurs.
Avant d’être mise en bouteille, c’est tout un savoir faire qui permet d’obtenir cette huile d’olive si délicieuse et prestigieuse. En effet, bien des étapes sont nécessaires à cette élaboration. Après une visite dans un des moulins, je vais essayer de vous retracer le plus rigoureusement possible chacune de ces étapes :
La pesée :
Les olives sont acheminées depuis leurs vergers au moulin dans des caisses. A leur arrivée au moulin, elles sont pesées, identifiées par verger, variété…
L’effeuillage :
L’effeuilleuse fonctionne comme une puissante soufflerie. Elle permet d’éliminer les feuilles et les brindilles qui n’ont pas été enlevées dans les vergers.
Le lavage :
Il s’effectue avec une laveuse. Le passage des olives dans ce bain d’eau sert à éliminer la poussière accumulée durant l’été. Une fois propres, elles sont dirigées à l’intérieur du moulin par une vis sans fin jusqu’au broyeur, pour la phase d’extraction.
Le broyage :
Le broyeur est l’élément clé. Pour respecter les composants de l’olive qui confèrent à l’huile ses arômes et ses saveurs, il est nécessaire d’effectuent un broyage en douceur.
Une action lente pousse les olives à travers une première grille qui pré-casse, puis une seconde grille termine doucement le broyage sans chauffer la pâte. Les olives sont broyées avec leur noyau, car il contient un antioxydant, agissant comme un conservateur naturel.
Le malaxage :
La pâte obtenue est malaxée, entre 20 et 40 minutes, dans un bac contenant une vis sans fin, afin de libérer les vacuoles contenant l’huile. Durant cette phase, la température est maintenue au-dessous de 27°C, d’où le terme d’extraction à froid. U malaxage court est effectuer afin de transférer tout le fruité de la pulpe d’olive à leur huile.
La décantation :
Le décanteur sert à séparer les éléments solides des éléments liquides. L’opération s’effectue par centrifugation dans un gros cylindre métallique tournant à grande vitesse. La pâte s’écrase contre les parois du tambour. L’huile, plus légère, est recueillie au centre du cylindre. Les composés solides, appelés "grignons" sont généralement recyclés dans les vergers comme éléments nutritifs des arbres.
La centrifugeuse :
L’huile passe dans une seconde centrifugeuse, verticale, plus douce, qui la nettoie de toute impureté. L’huile d’olive obtenue descend par gravité dans des cuves généralement disposées en sous-sol.
La cuverie:
Pour éviter l’oxydation, grand ennemi de l’huile d’olive, celle-ci est immédiatement entraînée par gravité dans leurs cuves, semi-enterrées, au sous-sol. Elle y repose en toute quiétude à l’abri de la lumière et à température constante.
L’embouteillage :
Il se fait au fur et à mesure des besoins. Il permet un dernier contrôle de la qualité du produit avant son départ du moulin.
L’étiquetage :
L’habillage des bouteilles est le dernier soin apporté avant l’expédition ou la vente sur place.
Cas unique en son genre, l’huile d’olive est la seule matière grasse, produite au monde, à provenir d’un jus de fruit frais. L’huile se trouve à l’état pur dans l’olive, elle en est tout simplement extraite, sans subir de transformation.
L’huile d’olive de la vallée est un véritable produit gastronomique qui viendra égayer votre cuisine. Elle s’exprime à merveille lorsqu’elle est déposée sur des plats chauds comme les poissons et les légumes vapeur. Elle convient très bien aux marinades, salades et fromages de chèvre. L’accord est parfait avec des artichauts préparés crus.
Vous pouvez aussi innover en l’essayant sur une salade d’agrumes !
Les vins d’appellation A.O.C. Baux de Provence proviennent de 8 villages aux deux versants des Alpilles. Douze domaines dispersés de part et d'autre du rocher des Baux de Provence.
La personnalité et la particularité de la terre des Baux se lit à la beauté brute des paysages de cette autre Provence.
Mais les vins des Baux de Provence sont définis aussi bien par la typicité de leur terroir, unique et multiple, que par les choix des hommes. Rassemblés en association (Organisme de Défense et de Gestion) et reconnus depuis 1995 par une Appellation d'Origine Contrôlée, les Vignerons des Baux de Provence sont unis depuis leurs premiers ceps par la volonté commune de préserver leur terre intacte, naturellement protégée et séchée par le mistral.
Le souci de l'environnement est au coeur de la démarche des vignerons fondateurs (il y a plus de 50 ans) des grands domaines de la vallée des Baux. Aujourd'hui, l'A.O.C. Les Baux de Provence a la particularité d'être cultivée en agriculture biologique ou en biodynamie sur 85% de son aire géographique. Et la majorité des vignerons réclame, depuis plus de dix ans, d'intégrer cette spécificité aux décrets de leur appellation.
L'A.O.C. Les Baux de Provence regroupent 11 producteurs sur les versants Sud et Nord des Alpilles. L'appellation recouvre 350 hectares, dont 85 % en agriculture biologique, et une production avoisinant les 9 000 hectolitres annuels.
Lorsque l’on porte son regard vers le rocher des Baux de Provence et, si l’on est attentif, on distingue les signes de plusieurs siècles d’histoire.
Autour du village des Baux de Provence s’étend un paysage morcelé, délicat, découpé par la lumière crue du ciel de Provence. Vignes, oliviers, roches calcaires, garrigue, tout concourt à donner un aspect aride à ce paysage. Pourtant, l’eau, richesse cachée, n’est pas loin, elle apparaît au détour d’un ruisseau, elle jaillit d’une fontaine après avoir cheminé depuis le sommet des Alpilles. Source de vie et de culture, elle est à l’origine de l’arrivée de l’Homme dans les Alpilles, elle est à l’origine de la culture de la vigne.
Les Alpilles sont un terroir singulier de par son sol et son climat.
Le sol est issu du Crétacé supérieur et du Miocène. Les sols des Baux de Provence sont homogènes sur les deux versants des Alpilles. Très caillouteux, ils assurent un bon drainage naturel, et permettent aux vignes de chercher profondément eau et nutriments au cours des mois les plus chauds.
Le climat est ici résolument méditerranéen. L’été, la vitesse des nuages au-dessus des vignes et des cyprès tout autant que la luminosité au milieu du jour y sont remarquables. Le mistral transporte avec lui les parfums de thym, de romarin, ou encore de marjolaine. Si les précipitations sont plus régulières l’hiver, elles sont rares, voire inexistantes l’été. Place est laissée au soleil, et à un ciel dégagé et radieux.
Grande richesse que ce terroir favorable à la culture de la vigne, richesse que les vignerons s’appliquent à protéger.
Les domaines bénéficiant de l’appellation A.O.C. Les Baux de Provence sont les suivants :
- Mas Sainte Berthe, au pied même du rocher des Baux de Provence
- Château Dalmeran, situé sur la commune de Saint Etienne du Grès
- Mas de la Dame, en bordure de route menant au village des Baux de Provence
- Mas de Gourgonnier, situé sur la commune de Mouriès
- Château d’Estoublon, situé sur la commune de Fontvieille
- Domaine De Lauzières, situé sur la commune de Mouries (ancienne planque Huguenote)
- L’Affectif du Mas de Carita, sur la commune des Baux de Provence
- Château Romanin avec sa cave cathédrale creusée à même les Alpilles (au-lieu dit Romain
d’où son nom), situé sur la commune de Saint Rémy de Provence
- Domaine Hauvette, situé au lieu-dit de la Haute Galine sur la commune de Saint Rémy de
Provence
- Domaine Guilbert, situé au lieu-dit de la Haute Galine sur la commune de Saint Rémy de
Provence
- Domaine de la Vallongue, situé sur la commune d’Eygalières
Les cigales en Provence comptent 16 espèces différentes (contre 4500 dans le monde).
Les cigales, du latin "cicada" est de la famille des homoptères. Elles vivaient déjà, il y a 265 millions d'années, sur l'actuelle Russie. A titre de comparaison, le premier homme est apparu il y a seulement 3 millions d'années...
C'est l'insecte le plus bruyant de la planète (livre des record).
Les cigales vivent de quatre à six ans sous la terre sans jamais voir le soleil, suivis de 3 à 4 semaines à l'air libre en été. Après, elles meurent. Pour la petite info, en Amérique du Nord existe une espèce dénommée "Tibicina septendecim" qui doit rester jusqu'à 17 ans sous la terre, avant de voir le premier rayon de soleil.
Toutes les cigales meurent avant la froide saison. Personne n'a jamais vu ni entendu une cigale chanter en hiver. Seuls subsistent par endroits leurs exuvies, sorte de vieille mue accrochée aux arbres.
C'est aussi le seul insecte à avoir les ailes en forme de "toit" au repos.
Ces petites bêtes, larves ou adultes, se nourrissent exclusivement de sève d'arbres, de végétaux ou de racines et de rien d'autre. À l'état larvaire ou adulte, elles disposent d'une trompe ou rostre. C’est une sorte de seringue effilée très dure, qu'elles plantent dans diverses racines ou végétaux, pour se délecter de leur sève. Ainsi se nourrissent les cigales... et bien entendu, ni mouche ni vermisseau... comme Monsieur de La Fontaine voudrait nous faire avaler dans sa fable "La cigale et la fourmi" ! La bouche d'une cigale ressemble aux pailles pour boire du soda, une grosse paille, dure comme une seringue, faisant partie du visage.
La troisième patte à partir de la droite n'est pas une patte... mais sa bouche !
Il est intéressant de préciser que de tous les insectes piqueurs-suceurs existant de par le monde, elles sont les seules à ne pas occasionner de dommages à la plante piquée !
Chaque femelle pond jusqu'à 400 œufs dans des brindilles de toutes sortes. Elle dispose pour cela d'une tarière, sorte d’aiguille creuse, comme une seringue, destinée à pondre ou à injecter sa descendance à l'intérieur de rameaux divers. Les bébés cigales ne naissent ni dans des choux ni balluchons rouges à pois blancs, portés par d'infatigables cigognes. Non ! Elles naissent plutôt à l'intérieur de brindilles et de rameaux en tout genre.
Aucune femelle ne chante... mais ont de bonnes oreilles pour se laisser attendrir par les mâles qui eux, s'en donnent à cœur joie. Le chant est l'apanage exclusif du mâle. On le reconnait facilement à ses deux étouffoirs, comme deux grosses écailles disposés de part et d'autres sous son ventre que la cigale femelle ne possède pas.
On dit que la cigale (mâle) craquette ou stridule.
Le système du chant de la cigale pourrait grossièrement se comparer au couvercle d'une boîte de conserve qui serait légèrement bombé. En appuyant dessus, il se produira un son sec et claquant quand la tôle passera du concave au convexe. Les mâles possèdent un "instrument" un peu similaire, et tirent sur ce "couvercle" l'aide de plusieurs muscles... jusqu'à 900 fois par seconde.
Le ventre des mâles est pratiquement vide, comme l'intérieur d'une guitare... pour mieux servir de caisse de résonnance. On peut voir le soleil à travers son ventre.
En dessous d'environ 22 degrés, leurs cymbales (le couvercle de la boîte de conserve) perdent de leur souplesse. C'est pourquoi, les cigales sont muettes quand il pleut ou quand le temps se rafraîchit.
De moins en moins de cigales chantent dans le midi de la France. Les responsables sont la pollution des terres, le défrichage des garrigues dû aux plantations de vignes, les incendies criminels...
Tristesse pour les photographes, ces toutes petites bêtes, bien que très bruyantes, se taisent vite au moindre bruit et il est donc très difficile d'en apercevoir une pour la photographier. J'ai heureusement eu la chance de me faire fort discrète afin d'obtenir les deux photos que je vous propose et qui sont d'ailleurs les seules de ma collection. Malheureusement, ce jour-là, je n'étais pas muni de mon reflex mais équipé d'un simple appareil photo dont le zoom donne un rendu un peu floux... mais c'est toujours mieux que rien !
La garrigue recouvre en majeure partie le massif des Alpilles. Les terrains y sont pierreux et des taillis arides couvrent ici ou là de petites collines à pentes douces, pour se déployer plus amplement au Nord de Nimes. La végétation s’accommode de ces landes calcaires.
Chênes verts, cistes, buissons épineux de chardons et de genêts ou encore minuscules chênes kermès hérissent ces sols désolés.
La lavande, le thym et le romarin s’immiscent à travers la broussaille où les troupeaux de moutons gambadent à la recherche d’une modeste pâture.
Et maintenant, pendant un instant, fermez les yeux et respirez un bol d’air aux senteurs des herbes de Provence qui habitent la garrigue… Et si vous écoutez bien, le chant des cigales vous accompagnera !
Lors de vos promenades dans Les Alpilles, vous apercevrez et rencontrerez parfois, sur les hauteurs des garrigues, de petits ânes broutant ça et là dans les endroits inaccessibles à tout véhicule et parfois même à l’homme.
Ils ont ici leur utilité puisqu’ils défrichent ces taillis inextricables afin de faciliter la lutte contre les incendies, incendies qui malheureusement font bien des ravages chaque année.
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